«Une bonne journée pour la Nasa», s'est réjouie Linda Ham, du centre de Houston, lorsque l'équipage de Discovery a confirmé, hier mercredi un peu avant une heure du matin, qu'il tenait ferme le télescope spatial Hubble. Enfin une bonne nouvelle pour la Nasa, et un bon début pour une mission à grand spectacle et d'un coût (vol de navette et réparations) qui dépasse les 1,3 milliard de francs. «La Pince». Après deux jours de course-poursuite, à 493 km d'altitude et 27 000 km/h, Discovery est arrivée en vue de Hubble. Puis, le commandant Curt Brow a négocié à la main une approche finale en douceur. Parvenant sous le télescope, vu de la Terre, l'astronaute a petit à petit rapproché les deux engins afin de laisser Jean-François Clervoy, l'astronaute français, jouer du bras robot. Tâche délicate dont «la Pince», d'après le nouveau surnom que lui ont trouvé ses petits camarades, s'est acquittée avec la précision requise. Solidement accroché sur un socle dans la soute ouverte de Discovery, Hubble est prêt pour sa remise à neuf.
Après ses déboires en série deux sondes martiennes perdues en septembre et décembre et seulement trois vols de navette réalisés sur les six prévus cette année l'agence spatiale espère bien redorer son blason avec ses mécanos de l'espace. Mission: redonner vie au télescope, réduit à l'inactivité depuis le 13 novembre lorsqu'il a perdu un quatrième gyroscope, sur six, indispensable pour assurer son orientation.
Sorties en scaphandre. Les astr