«Le problème des ovnis ne peut pas être éliminé par de simples traits d'esprit caustiques et désinvoltes.» Les esprits fins sont prévenus: les «soucoupes volantes» seront encore au menu du XXIe siècle. Et il serait temps apparemment de s'en préoccuper sérieusement car «des problèmes concrets se posent qui appellent une réponse en termes d'action». L'avertissement vient d'un personnage a priori peu suspect de légèreté, le général Bernard Norlain, ancien directeur de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), et ancien directeur du cabinet militaire de Michel Rocard à Matignon.
Avec André Lebeau, ex-président du Cnes (Centre national d'études spatiales) et le général d'armée de l'air Denis Letty, il a préfacé un rapport (1) réalisé par un collège d'experts sur «les ovnis et la défense», 90 pages recensant une liste impressionnante de témoignages et d'événements survenus des deux côtés de l'Atlantique depuis un demi-siècle. Au grand dam de certains, tel l'ufologue Pierre Lagrange (Libération du 21 juillet 1999), lesdits experts notent en conclusion de leurs travaux: «L'hypothèse extraterrestre est de loin la meilleure hypothèse scientifique, elle n'est certes pas prouvée de façon catégorique mais il existe en sa faveur de fortes présomptions, et, si elle est exacte, elle est grosse de conséquences.» A leurs yeux, la gestion future de la question ovni suppose une sensibilisation des administrations concernées mais surtout un renforcement des moyens du Sepra (Servi