Nouveau retard pour la station spatiale internationale. Ce n'est pas
en février, comme prévu, mais à la mi-mai, au plus tôt, qu'une fusée Proton emportera le module Zvezda (étoile en russe) vers l'embryon de station actuellement en orbite depuis novembre 1998. C'est du moins ce qu'a promis, la semaine dernière, l'agence spatiale russe, la RKA.
Cet énième contretemps initialement le tir avait été prévu pour avril 1999 n'est pas dû au module, qui attend dans un hangar de Baïkonour depuis plusieurs mois, mais à la fusée dont deux exemplaires ont explosé en vol cette année.
Ce double accident a déclenché l'ire du Kazakhstan, qui parle de «danger écologique» et a interdit la reprise des tirs" mais réclame surtout le paiement du «loyer» du cosmodrome de Baïkonour. L'espace, toujours contrôlé par les militaires, équivaut à la moitié de la Belgique et le loyer que la Russie a promis lors du divorce est rarement payé. Mais aussi l'inquiétude des ingénieurs qui viennent seulement d'identifier la cause de ces échecs, un défaut de fabrication dans le moteur du deuxième étage.
Fabriqué par les Russes, Zvezda a été financé par la Nasa pour 280 millions de dollars. Lieu de vie pour les futurs occupants de la station, il est surtout indispensable au maintien en orbite de la station, par les poussées de ses moteurs. La Nasa et la RKA avaient calculé que l'embryon de station, constitué du module russe Zarya et d'un sas d'amarrage multiple américain (Unity), pouvait rester seul en orbite duran