On cherchait l'avion de Saint-Exupéry, on a retrouvé sept épaves
antiques. Sept bateaux remplis d'amphores et de tuiles, regroupés sur quelques dizaines de km, par environ 100 mètres de fond entre Marseille et Porquerolles (Var). La découverte réalisée lors de survols en avion, en octobre 1998, puis filmée par les caméras de Remora, le sous-marin de la Comex et de Super-Achille, grand frère du Achille, envoyé explorer l'Erika, n'a été rendue publique qu'au début du mois. Cinq d'entre elles sont dans un état remarquable et deux excitent beaucoup la curiosité de Luc Long, conservateur en chef du Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines), qui souhaite les fouiller au plus vite. Surtout la plus ancienne, d'origine étrusque ou grecque, naufragée près de l'île de Porquerolles au VIe ou Ve siècle avantJC. Contemporaine de la fondation de Marseille, cette épave est d'autant plus intéressante que trois seulement de la même époque avaient été retrouvées jusqu'à présent, dont deux pillées avant l'arrivée des archéologues.
Pour fouiller les sept épaves, «il n'y a qu'une solution, assure le conservateur du Drassm, c'est le sous-marin et un robot». Il attend une décision et un financement du Conseil national des recherches archéologiques pour la suite des opérations. En 1994, le Drassm et la Comex avaient déjà collaboré sur la fouille automatisée d'une épave profonde, près des îles du Frioul, en face de Marseille. C'est ce matériel qui a exploré les s