Ce mardi 25 janvier est «d'action» pour l'ensemble des syndicats de
la recherche publique (1). Avec assemblées de personnels, grèves et manifestations, celle de la région parisienne devant se tenir place Jussieu à 14 heures. Motifs? «D'abord l'emploi scientifique, sacrifié dans le budget 2000 par Allègre», explique Jacques Fossey, le secrétaire général du SNCS. Puis «la politique d'Allègre en général». L'appel à cette journée est d'ailleurs une sorte de fourre-tout. On y trouve aussi bien l'opposition à «la politique des grands équipements» avec «l'abandon du projet Soleil» (le synchrotron destiné à remplacer celui d'Orsay) et «la réduction de la flotte de l'Ifremer» que la critique d'une «montée en puissance des fonds ministériels» au détriment de ceux gérés par les organismes de recherche.
Baroud d'honneur ou réelle capacité à infléchir la politique de Claude Allègre? «On verra bien en fonction du nombre de collègues qui se mobiliseront», répond Jacques Fossey. Optimiste, il dit «voir beaucoup de monde dans les assemblées générales».
Ce nouvel épisode des relations tumultueuses du ministre avec son milieu d'origine survient alors que Claude Allègre est prié par Lionel Jospin de faire aboutir ses dossiers réformes du CNRS ou gros équipements en limitant les dégâts politiques. Un résultat possible mais qui n'a rien de garanti.
L'emploi scientifique fait ainsi figure de «point dur», tant les syndicats estiment que le ministre veut affaiblir les organismes en réduisant leurs e