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Libération

Le mécénat sauve les labos anglais. Les milliards de francs versés par la fondation Wellcome Trust expliquent les succès remportés par la recherche biomédicale britannique.

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publié le 25 janvier 2000 à 21h43

Londres, Dundee, envoyé spécial

«Le Wellcome Trust a changé la face de la recherche sur les maladies tropicales, sans leur soutien financier ce serait un désastre.» Le regard franc comme du bon pain et d'une voix si douce qu'elle tient par moments du murmure, le professeur Alan Fairlamb, biologiste renommé et spécialiste de la malaria, exprime sa gratitude à la plus riche organisation mondiale de bienfaisance dans le domaine de la recherche médicale. Il a occupé des postes importants à Londres, Amsterdam et à la Rockefeller University de New York où il a contribué à isoler l'enzyme trypanothion reductase, qui joue un rôle dans la multiplication du parasite. Il dirige aujourd'hui à 51 ans le laboratoire de «parasitologie moléculaire et chimie biologique» à l'université écossaise de Dundee, à une centaine de kilomètres au nord-est d'Edimbourgh. Malgré la proximité de la mer et des sublimes Highlands, la fac n'aurait pas retenu l'attention de Fairlamb sans ce département de biochimie, classé parmi les trois meilleurs en Grande-Bretagne. Une excellence qui doit peu à la politique de recherche publique et beaucoup à la manne déversée ici par le Wellcome Trust.

Copilote.Très connu en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis en raison de ses liens complexes avec le groupe pharmaceutique anglais Glaxo-Wellcome (1), le Trust s'est fait remarquer en France l'été dernier lors de «l'affaire du synchrotron». Aux côtés des gouvernements français et britannique, c'est le principal contributeur, ave