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Libération

Le jeu de cartes d'Endeavour est une réussite. Les mesures permettront de dresser des plans ultraprécis des reliefs terrestres.

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publié le 24 février 2000 à 22h38

Fin de mission tranquille pour la navette spatiale Endeavour, malgré

le report d'une heure et demie de son atterrissage pour cause de mauvais temps. Partie le 11 février pour dresser une carte numérique et en relief des continents, Endeavour a entamé son retour en pénétrant l'atmosphère à 27 000 km/h, pour toucher la piste du centre spatial Kennedy, à Cap Canaveral (Floride), mardi à 23 h 22 GMT, à plus de 480 km/h, au terme d'un vol plané parfait.

Mille milliards de points. Durant tout le vol, l'équipage de six hommes, dont un Japonais et un Allemand, n'a pas eu à sortir d'une routine bien réglée, surveillant jour et nuit les radars jumeaux de la navette ­ un radar dans la soute et un autre au bout d'un mât de 60 mètres de long. Leur mission, passer au peigne fin le relief terrestre en utilisant l'interférométrie, une technologie qui permet, en enregistrant l'écho radar d'un même lieu vu de deux points différents, d'obtenir directement l'altitude de chaque point du paysage en analysant les «franges d'interférence» qui apparaissent lorsque l'on superpose les deux images.

Au total, la carte numérique obtenue couvre 123 millions de kilomètres carrés, soit plus de 80% des terres émergées. Il faudra toutefois entre deux et trois ans de travail aux ingénieurs pour transformer en cartes 3D, conservés sur fichiers informatiques, les mille milliards de points de mesure effectués par les radars. Un travail de patience, qui sera effectué par la Nima, l'agence d'imagerie et de cartograph