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Libération

L'homme de Néandertal n'est pas notre aïeul. Une nouvelle étude génétique vient confirmer l'absence de lien parental entre lui et nous.

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publié le 30 mars 2000 à 23h11

Néandertal n'est pas notre ancêtre: la génétique avait annoncé la

nouvelle en 1997 mais ne l'avait jamais confirmée. Il subsistait évidemment des doutes sur les conclusions d'une étude unique. D'autant que cet homme préhistorique et homo sapiens ont longtemps cohabité, notamment en Europe entre - 400 000 ans et - 28 000 ans. Certains pensaient donc que les Européens pouvaient descendre de l'homme de Néandertal. Or, une équipe internationale de chercheurs (1) vient de décrypter une partie du patrimoine génétique d'un autre fossile. Et leurs conclusions confirment celles de la première étude.

En utilisant quelques grammes d'un os de côte, les chercheurs ont séquencé de l'ADN mitochondrial (ADN hors du noyau, essentiellement transmis par la mère) d'un enfant néandertalien enterré il y a 29 000 dans la grotte de Mezmaiskaya, dans le nord Caucase. Puis l'ont comparé avec l'autre étude génétique existante publiée par des Suédois en 1997, sur un homme de Néandertal âgé de 40 000 ans et trouvé en Allemagne en 1887 dans la vallée de Néander. Les deux études montrent que les Néandertaliens constituent un groupe homogène (3,48% de différence entre les deux spécimen), trop différent des hommes modernes ­ y compris des Européens ­ pour qu'il y ait un lien de parenté.

Une donnée précieuse, car beaucoup de scientifiques se sont cassé les dents sur l'analyse ADN de fossiles souvent en trop mauvais état pour fournir le moindre renseignement. Comme il faut réduire en poudre le bout d'os que l'on