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Libération

Un centre en 2003 pour les déchets faiblement radioactifs. Le stock devrait atteindre 800 000 tonnes d'ici 2030.

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publié le 6 avril 2000 à 0h14

Soulaines, envoyé spécial.

«Nous espérons mettre en service dès 2003 un centre de stockage pour les déchets très faiblement radioactifs.» Yves Le Bars, président de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), profitait mardi d'une visite au centre de stockage de l'Aube pour répondre à Michèle Rivasi, la députée (apparentée PS) auteur d'un récent rapport de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques sur la question. «Il appartient à l'Andra de développer et de mettre en service dans les plus brefs délais des installations de stockage de déchets de très faible activité, de prendre en charge les déchets radifères, les déchets graphites, les instruments déclassés», écrivait-elle. Tout en passant son compteur de radiation sous le moindre passage d'eau à proximité des cubes de béton où s'entassent déjà 100 000 m3 de déchets, ­ 10% de la capacité du centre ouvert en 1992 ­, Yves Le Bars assure que son agence répondra à toutes les demandes de la société. «Nous sommes là pour cela: aider les Français à résoudre leur problème de déchets radioactifs.» Provenant du démantèlement des centrales, de la dépollution d'anciens sites ou d'industries qui concentrent la radioactivité naturelle, les TFA (très faiblement radioactifs) devraient atteindre 800 000 tonnes d'ici à 2030. Jusqu'ici oubliés, ils devraient donc trouver asile à proximité immédiate du centre de l'Aube. Pour le reste, les «radifères» (déchets minéraux, paratonnerres et au