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Libération

Un génome humain décodé

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Il s’agit maintenant de comprendre les fonctions et les interactions des 100 000 gènes.
publié le 7 avril 2000 à 0h13

C’est fait. Le génome humain vient d’être décrypté. La société américaine Celera Genomics a annoncé hier qu’elle avait «achevé le séquençage du génome d’une personne». Autrement dit, qu’elle avait identifié toutes les lettres ou «bases» qui composent le génome humain. L’étape suivante consistera à trouver les mots formés par ces lettres, et le sens de ces mots, autrement dit les 50 000 à 100 000 gènes humains et leurs fonctions. Avec cette annonce, Celera, la société de biotechnologie dirigée par le très médiatique Craig Venter, vient de marquer un nouveau point dans la course au décryptage des 3 milliards de paires de bases qui constituent 100 000 gènes humains. Cela n’a pas échappé aux financiers. Dans les heures qui ont suivi cette annonce, le cours de l’action Celera a grimpé de 25% à la Bourse de New York.

Le président de Celera, Craig Venter, est un habitué des premières. C'est lui qui a le premier séquencé un génome de bactérie, en l'occurrence Haemophilus influenzae, en 1995. C'est lui qui a séquencé le premier génome d'insecte: il y a deux semaines à peine, Celera avait déjà publié le séquençage du génome de la drosophile, une petite mouche, l'un des animaux modèles en biologie.

C'est en septembre que Celera a démarré le décryptage du génome humain, avec une méthode qui consiste à séquencer le génome par fragments. Autant le travail qui vient d'être réalisé est relativement «simple» et répétitif, à condition de disposer de bons logiciels et de bons ordinateur