Placés sur les cartes bancaires, les hologrammes sont censés
compliquer la tâche des faussaires. Mais d'ici deux à cinq ans, ils devraient pénétrer au coeur des ordinateurs et multiplier leur capacité de stockage. Aux Etats-Unis, une firme connue pour ses superdisquettes, Imation, affirme pouvoir commercialiser des graveurs d'hologrammes en 2002, révèle le magazine New Scientist. De minces disques de plastique verraient ainsi leur capacité s'envoler à plus de 125 milliards de caractères (125 Go), sans pouvoir effacer les données. L'équivalent d'une demi-douzaine de DVD ou de 200 CD-Rom. L'industriel promet même de faire huit fois mieux par la suite. De quoi placer des dizaines de films sur une galette de plastique faite d'un matériau loin d'être banal, conçu avec les laboratoires Bell.
Millions d'informations. «Le stockage holographique utilise des polymères sensibles à la lumière», explique Daniel Lougnot, qui dirige le laboratoire de photochimie générale du CNRS à Mulhouse, spécialisé dans la conception de ces plastiques. L'holographie est une technique photographique. Utiliser des polymères photosensibles à la place d'une chimie argentique de pellicule photo permet d'éviter l'étape du développement. Pour stocker des informations numériques dans un hologramme, on fabrique un objet artificiel, ou plus précisément une image, à partir d'un gros paquet d'informations. Elle est obtenue à l'aide d'un petit écran à cristaux liquides ou, dans le cas d'Imation, par une puce dotée de