Un jour, peut-être, il y aura des clones humains, et ils vivront
jusqu'à 200 ans. Pour le moment, c'est de la science-fiction. Mais, techniquement, cette possibilité vient de se rapprocher. Les chercheurs d'Advanced Cell Technology (ACT), une société privée de biotechnologie de Worcester (Massachusetts), viennent en effet de montrer que leur technique de clonage permettait d'inverser le temps biologique. Concrètement, les six veaux qu'ils ont clonés (âgés aujourd'hui de 6 à 12 mois) sont «plus jeunes que leur âge». Ou, plus exactement, leurs cellules sont plus jeunes que les cellules de veaux «normaux» du même âge. Elles sont mêmes plus jeunes que les cellules de veaux nouveau-nés! Ces résultats étonnants ouvrent des pistes pour l'étude du vieillissement (1). Elles ont aussi des effets très directs sur les applications du clonage.
Lorsque Dolly la brebis, le premier clone, a été créée, en 1997, par l'institut Roslin d'Edimbourg, les chercheurs du monde entier se sont demandé si elle «avait son âge» ou s'il fallait lui ajouter l'âge de la brebis à partir de laquelle elle avait été clonée. La réponse ne s'est pas fait attendre: en 1998, on apprenait que la jeune agnelle avait les télomères d'une vieille brebis. Les télomères sont les extrémités des chromosomes, des espèces d'embouts d'ADN qui s'usent avec l'âge.
Limites. Déduction des biologistes: si les télomères de Dolly sont usés, c'est que le clonage n'a pas remis son horloge biologique à zéro. Dolly risque donc d'être viei