Menu
Libération

Un ciel virtuel pour passer les astres à la loupe

Article réservé aux abonnés
Une banque de données constituée par les archives de différents observatoires va être créée.
publié le 24 juin 2000 à 1h48

Sans télescope, ni miroir ou antenne. L'astronomie du futur sera aussi virtuelle. Au lieu de faire la queue pour obtenir des images d'un objet spatial ou refaire des observations inutiles, les chercheurs n'auront qu'à se connecter sur une base de données pour puiser dans l'immense réservoir d'archives accumulées par les observatoires. "Nous allons recréer une sorte de ciel virtuel", explique Lars Lindberg Cristensen, de l'Observatoire européen austral (ESO). Associé à l'Agence spatiale européenne, l'ESO a clos le premier appel à propositions de son projet Astrovirtel, soutenu par la Commission européenne. Un télescope virtuel qui permettra aux chercheurs de consulter les archives de Hubble et des instruments de l'ESO.

Grand plongeon. "Les chercheurs ont pris l'habitude de consulter les archives, constate Lars Lindberg Cristensen. En fouillant dans les images accumulées depuis des décennies, ils espèrent découvrir des événements passés inaperçus, conforter leurs hypothèses et, pourquoi pas, mettre au jour de nouvelles idées." Dans un autre domaine, l'étude d'archives d'enregistrements sismiques d'explosions nucléaires provoquées par les Soviétiques dans les années 70 a permis de conforter le modèle de création du champ magnétique terrestre par un effet de dynamo (Libération du 25 mai). En astronomie aussi, le grand plongeon dans les océans de données pourrait se révéler payant. "Les images ont souvent été prises pour un domaine d'investigation précis, en planétologie, cosmolog