L'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) et la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) viennent d'annoncer le lancement d'un nouveau projet appelé Argo (1), en collaboration avec d'autres organismes scientifiques internationaux.
Pendant au moins quatre ans, les chercheurs de ces institutions vont mener une vaste étude physique des mers du globe afin de quantifier le mouvement des masses océaniques et les échanges d'énergie avec l'atmosphère. Ces recherches, qui devraient permettre d'améliorer la prévision climatique et météorologique, vont utiliser l'observation par satellite, la modélisation numérique et des données in situ: des mesures de température et de salinité de l'eau de mer entre la surface et 2 000 mètres de profondeur.
Efficaces. Ce dernier point est tout à fait novateur: les chercheurs projettent en effet d'installer 3 000 flotteurs (Provor pour les Français et Argo Float pour les Américains) dans tous les océans du globe. Ces flotteurs mesureront la température et la salinité sur les 2 000 mètres de la colonne d'eau, transmettront leurs données à un satellite, puis replongeront pour un niveau cycle d'environ quatre ans. Bien que plus économiques (et surtout plus efficaces) que les anciens dispositifs, ces flotteurs coûtent quand même 80 000 à 120 000 F: 393 sont déjà financés (Commission européenne, Australie, Japon...) et 2205 sont en voie de l'être.
Urgence. Les projets d'"océanographie opérationnelle", de type Argo,