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Le chromosome artificiel a la vie dure.

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Des chercheurs sont parvenus à le transmettre sur trois générations de souris.
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publié le 13 juillet 2000 à 3h05

Pour la première fois (1), une équipe de chercheurs canadiens vient de transmettre un chromosome artificiel sur plusieurs générations de souris. La construction de chromosomes n'est toutefois pas une nouveauté. En 1997, le premier chromosome artificiel humain était ainsi fabriqué aux Etats-Unis.

Outils précieux. Pour obtenir un chromosome artificiel, les généticiens utilisent un chromosome naturel qu'ils débarrassent de tous les gènes non essentiels à sa survie. Introduit dans une cellule, ce nouveau chromosome rejoint ses semblables et se comporte comme eux au fil des divisions cellulaires. Cette fabrication de chromosomes humains artificiels fournit de précieux outils pour étudier les altérations chromosomiques, responsables d'un certain nombre de maladies. Et aussi pour améliorer la transgénèse, technique qui consiste à introduire un nouveau gène dans un oeuf fécondé, de sorte que toutes les cellules de l'animal en seront dotées. La présence du gène dans les cellules sexuelles permet à l'animal de transmettre son ou ses nouveaux gènes à sa descendance, générant des animaux identiques. Ces animaux sont utilisés par les biologistes pour étudier les maladies humaines ou produire des protéines thérapeutiques.

Les chercheurs de la société de biotechnologie Chromos Molecular System ont donc intégré un nouveau gène dans un chromosome artificiel avant d'injecter le tout dans l'embryon. Et ils ont réussi à transmettre ce chromosome sur trois générations de souris. Ils ont ainsi pu c