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Libération

De la Terre à la Lune, à la voile

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La Nasa teste un matériau pour propulser des engins grâce à la lumière.
publié le 18 juillet 2000 à 2h21

C'est l'invention de la voile qui a permis de découvrir le Nouveau Monde. C'est peut-être une voile qui permettra d'explorer les confins de notre système solaire. En quête de nouveaux moyens de propulsion pour sonder l'univers à moindre coût, les chercheurs du Jet Prop Lab de la Nasa sont parvenus à mouvoir deux minivoiles de quelques centimètres carrés à l'aide de faisceaux d'ondes électromagnétiques. Enfermées dans une enceinte sous vide, l'une se déplace sous la «poussée» d'un laser, et l'autre d'un puissant champ de micro-ondes.

Quand elles heurtent une surface, les particules de lumière qui forment ces ondes se réfléchissent ou sont absorbées par le matériau. Dans les deux cas, les photons transmettent une force infime à la cible, comme l'effet de recul d'un canon. Sur Terre, pas question d'en espérer le moindre déplacement. Cette mince pression de radiation est balayée par les forces qui gouvernent les déplacements de l'air. Elle ne serait d'ailleurs d'aucune utilité, puisque le vent suffit amplement à propulser les voiliers. Mais, dans le vide spatial, cette pression solaire n'a plus d'adversaire pour contrecarrer sa poussée. Elle peut donc être collectée à l'aide de gigantesques voiles, des centaines de mètres carrés de tissus ultralégers qui pourraient propulser une sonde à des millions de kilomètres sans devoir embarquer ni combustible ni moteurs. Un atout indéniable alors que le poids est l'ennemi numéro un de la conquête spatiale.

Si le principe, publié dans une re