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Libération

Après l'humain, le génome vise le singe.

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Des chercheurs américains prônent le séquençage du chimpanzé.
publié le 24 août 2000 à 3h39

Après l'homme, place au primate. Vingt-six chercheurs américains lancent un appel à un effort international de séquençage du génome des grands singes. Ils publieront prochainement un texte dans la revue Science pour tenter de convaincre leurs bailleurs de fonds et leurs collègues étrangers. Dans une lettre publiée dans l'édition d'août de Genome Research, Ajit Varki, de l'université de Californie à San Diego et coauteur de l'appel qui doit être relayé par Science, invite à séquencer le génome du chimpanzé, dont les gènes sont identiques à 99% à ceux de l'homme. Le chercheur souligne l'intérêt de cet effort pour tenter de comprendre les différences de résistance aux maladies comme le sida, la malaria, le cancer et la maladie d'Alzheimer. Il souligne également que la comparaison des génomes du singe et de l'homme permettrait d'en savoir plus sur la biologie de la nature humaine. «Je ne suis pas spécialiste du génome. Je suis impliqué dans la recherche biomédicale et je suis très intéressé à ce qu'un tel projet peut apporter», a-t-il expliqué à Libération.

Coût. «Nous pouvons mettre l'accent sur les changements d'ADN spécifiques à l'homme», justifie Saitou Naruya, de l'Institut national de génétique de Mishima (Japon). Son laboratoire a commencé à travailler sur le génome du chimpanzé, du gorille et de l'orang-outan. «Ces différences doivent être responsables de l'apparition d'un cerveau plus performant, de la marche bipède, et de beaucoup d'autres caractères propres à l'homme,