C'est une femme de 45 ans, Geneviève Berger, qui prend la succession de Catherine Bréchignac à la direction générale du CNRS. Nommée hier en Conseil des ministres, elle prend les rênes d'un organisme qui, par sa taille et son budget 25 000 personnes, dont 11 000 chercheurs, et 15 milliards de francs , constitue le fer de lance de la recherche française.
Le ministre de la Recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a fait ce choix «surtout pour assurer la pluralité des disciplines scientifiques dans l'équipe de direction du CNRS, puisqu'elle est biologiste. Jusqu'à présent, les physiciens ont été de loin les plus nombreux à la tête d'un organisme qui doit donner une priorité aux sciences de la vie», a-t-il déclaré à Libération.
Carrière fulgurante. Le propos du ministre donne toutes ses chances au mathématicien Jean-Pierre Bourguignon pour la succession prochaine de l'actuel président du conseil d'administration, le physicien Edouard Brézin. Mais il ne diminue pas les mérites de la nouvelle directrice générale. Normalienne, agrégée de physique, triple docteur (ès scien-ces physiques, en biologie humaine et en médecine), jeune présidente d'une section du Comité national de la recherche scientifique (thérapeutique et médicaments), chef de service à l'hôpital Broussais Hôtel-Dieu, elle avait été nommée directrice de la Technologie au ministère par Claude Allègre en janvier 2000. Une carrière fulgurante, marquée par l'attribution de la médaille d'argent du CNRS en 1994. Et par le dé