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Libération

Les biopuces se font tirer le portrait

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publié le 14 septembre 2000 à 4h19

L'avenir du diagnostic génétique réside peut-être dans la photographie. Des chercheurs américains proposent une technique de développement argentique des biopuces, à la manière d'une pellicule. Ces composants sont utilisés pour détecter des virus, des gènes mutés et, pourquoi pas, des organismes génétiquement modifiés. Là où la recherche d'un seul fragment d'ADN dans un échantillon prélevé sur un malade nécessite de lourdes manipulations, le regroupement de milliers de sondes dans une puce de verre ou de silicium permet de détecter des milliers de gènes en un temps record (voir encadré).

Marqueurs fluorescents. Si la fabrication de ces puces semble maîtrisée, les chercheurs butent encore sur des difficultés pour lire les résultats. La méthode la plus répandue s'appuie sur l'utilisation de marqueurs fluorescents, des molécules qui sont fixées à l'ADN échantillon. En éclairant la puce, les zones où cet ADN s'est fixé s'illuminent et permettent de savoir quel gène se trouvait dans les cellules du patient. Mais la sensibilité reste insuffisante, et il faut passer les échantillons dans la moulinette d'une réaction chimique, la PCR, pour augmenter artificiellement leur concentration en ADN. Une procédure fastidieuse que veut supprimer l'équipe de Chad Mirkin (Northwestern University, Illinois), sans modifier les principes de fabrication des biopuces (1).

Teinte rose. Les chercheurs remplacent les marqueurs fluorescents par de minuscules particules d'or. Déversées sur la puce après a