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Libération

Un Big Brother spatial européen

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publié le 18 octobre 2000 à 5h29

Construire un réseau de satellites européen pour la surveillance de l'environnement et la sécurité. C'est l'ambition qu'est en train de se donner l'Union européenne sous l'impulsion vigoureuse de la France. Du moins si l'on en croit les discours tenus hier, à Lille, lors d'un colloque de la présidence française de l'Union, qui réunissait le gratin du spatial européen et quelques ministres.

Les promoteurs de l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security), née il y a deux ans, s'appuient sur une idée simple : l'Europe sous-utilise l'espace comme moyen d'observation de la Terre. Tant pour se protéger des risques naturels (inondations, séismes, feux...) que pour la sécurité (militaire et civile), l'étude du climat ou l'application des futurs traités internationaux sur le changement climatique. Pourtant, l'Agence spatiale européenne et les agences nationales ont développé des instruments performants ­ observation optique comme la filière des satellites Spot ou radar avec ERS.

D'où l'idée d'une initiative majeure pour mobiliser les utilisateurs d'informations acquises depuis l'espace (1). Objectif : se hisser au niveau du concurrent américain et lancer de nouveaux programmes spatiaux d'observation.

Mais le projet permettra également de mieux utiliser les données. Ainsi les images Spot devraient être distribuées gratuitement aux scientifiques à l'échelle européenne et non plus française. «A présent, résume Gérard Brachet, le directeur général de l'agence spatiale f