Décollage sans faille. Les trois astronautes constituant le premier équipage permanent de la station spatiale internationale (ISS) se sont envolés sans problème, hier matin, du cosmodrome de Baïkonour. Bill Shepherd, Sergeï Krikaliev et Youri Gidzenko ont respecté à la lettre le rituel des cosmonautes soviétiques qui réitèrent avant de s'envoler pour les étoiles chacun des gestes accomplis par Youri Gagarine en 1961. Y compris le petit pipi sur la roue arrière du car les emportant vers le pas de tir. Manifestement, la magie russe fonctionne puisque, une nouvelle fois, la vaillante Zemiorka est partie à l'heure, dans une bouffée de flammes perçant le brouillard humide qui recouvrait la steppe kazakhe.

Course-poursuite. Les trois astronautes doivent maintenant récupérer du tir, puis se livrer à une course-poursuite pour rattraper la station, à environ 400 km d'altitude et à près de 30 000 km/h. Les deux engins doivent se rassembler jeudi, le Soyouz s'amarrant à l'ISS, une opération toujours délicate. Les astronautes pourront alors quitter l'étroite capsule et pénétrer dans un complexe spatial flambant neuf, composé de deux modules russes ­ Zarya et Zvezda ­ et d'un noeud de connexion américain.

Premier travail : donner vie à la station, allumer les lumières

et les ordinateurs, mettre en marche les appareils de purification de l'air et les supports de vie (eau, gestion des déchets, etc.). Il ne leur restera plus qu'à pendre la crémaillère, avaler un repas puis profiter des cabines