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Libération
Interview

«Le temps des approches transversales»

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publié le 3 novembre 2000 à 6h07

Une nouvelle donne s'annonce pour le CNRS, le navire amiral de la science française avec 25 000 personnes dont 11 000 chercheurs. Gérard Mégie, nommé président du conseil d'administration il y a trois jours, rejoint la directrice générale, Geneviève Berger, nommée en août, et précise ici ses priorités.

Le CNRS va-t-il se réformer?

Avec une autonomie accrue et une nouvelle équipe de direction, le CNRS est armé pour relever des défis qui sont, eux, porteurs de changements. En particulier le renouvellement massif des personnels en quelques années, le défi européen, avec la perspective d'une coordination beaucoup plus forte des organismes nationaux, et enfin le défi d'une recherche scientifique tout à la fois pluridisciplinaire et structurée en partenariats avec les universités, les autres organismes, les régions, l'Europe.

Qu'est-ce qui ne doit plus durer au CNRS?

Justement des organisations trop figées autour des disciplines, la tentation du repli, le défaut d'ouverture sur des objets de recherche complexes nécessitant des approches pluridisciplinaires. Mais le CNRS est en état de dépasser ces limites.

Vers quels objectifs doit-il se tourner?

Le CNRS doit accompagner les priorités nationales établies par le gouvernement: sciences de la vie, technologies de la communication et de l'information, environnement. Elles constituent des réponses à la demande sociale. Le CNRS doit également être le garant d'une recherche de qualité dans l'ensemble des disciplines. C'est l'articulation entre