Un satisfecit mesuré pour son budget 2001, mais agrémenté de quelques piqûres de rappel. C'est le bilan que Roger-Gérard Schwartzenberg peut faire de la discussion parlementaire du budget de la recherche et des avis divers et variés qui l'ont accompagnée. Alors que Claude Allègre avait vu son dernier budget voté par le seul groupe socialiste, et au prix de moult grognements, celui de son successeur s'acheminait, hier soir, vers une approbation de l'ensemble de la majorité de gauche. Le groupe communiste, sur l'avis du député-maire de Dieppe Christian Cuvillier, voulait «souligner les points positifs: une enveloppe financière en léger progrès même si la quasi-totalité de sa progression est concentrée sur les seules sciences de la vie et technologies de l'information , la mise en oeuvre du synchrotron Soleil et la reprise d'un dialogue nécessaire avec la communauté scientifique». Ce bon point vient après l'avis du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CSRT) rendu public récemment. Le CSRT donne quitus au ministre d'une volonté de rompre avec plusieurs années de vaches maigres. Mais il souhaite «insister sur la nécessité impérative de maintenir sur plusieurs années consécutives l'effort amorcé» qui demeure «globalement modeste et fragile». L'avertissement s'explique par la mise en perspective. Le CSRT rappelle ainsi qu'entre 1995 et 1999, «le BCRD (budget civil de recherche et développement) a crû de 3 %, tandis que le budget de l'Etat augmentait de 10,2 %
Un budget de la recherche bien accueilli
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par Sylvestre Huet
publié le 3 novembre 2000 à 6h07
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