L'affaire est ancienne. Mais, depuis cinq ans, le litige entre la SNCF et les propriétaires de logements rue Papillon (Paris IXe) n'est toujours pas bouclé. Six familles ont dû quitter leur appartement et attendent toujours que les réparations soient effectuées pour pouvoir réintégrer leur immeuble. Le dossier est aujourd'hui englué dans des querelles d'experts sur la nature des travaux à réaliser pour consolider le bâti. Le 22 décembre 1995 vers 5 heures du matin, les habitants de deux bâtiments au 4 et au 6 de la rue sont réveillés en sursaut par un ébranlement gigantesque et un bruit sourd. Des vitres volent en éclats. L'immeuble du 4 s'est affaissé. Ce mouvement génère des déséquilibres graves sur le bâtiment contigu, déstabilisé dans ses fondations.
Travaux de la mutuelle. Depuis, au numéro 4, les choses sont réglées. L'immeuble appartient à une mutuelle. Tous les habitants étaient locataires. Ils ont été relogés ailleurs dans les jours qui ont suivi l'affaissement. La mutuelle a engagé des travaux et un accord est intervenu avec la SNCF pour le paiement des réparations qui vont s'achever. En revanche, le 6 est une copropriété. Et là, on en est toujours au stade des expertises, sans que rien n'avance. L'expert nommé par le tribunal administratif a rendu un rapport qui, selon les copropriétaires, minore les réparations. «Il estime les travaux nécessaires en sous-sol à des niveaux très inférieurs à ceux que notre architecte juge utile», affirme la propriétaire d'un des log