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Libération

Compte à rebours et silence sur Mir

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publié le 27 décembre 2000 à 8h31

On respire. Les ingénieurs russes ont fini par restaurer les liaisons radio avec la station Mir. Lundi après-midi, les responsables du Tsoup, le centre de contrôle des vols spatiaux russes, tentent une communication avec la station orbitale, inoccupée depuis le 16 juin dernier. Une procédure de routine puisque des liaisons sont établies une à deux fois par jour pour s'assurer du bon fonctionnement des équipements de contrôle de vol. Mais cette fois, Mir est muette. Une première en presque quinze années de vol orbital. Toutes les quatre-vingt-dix minutes, les contrôleurs au sol vont essayer de renouer le contact radio. En vain. Mardi midi, la station répond pendant sept minutes puis redevient silencieuse. La tentative suivante sera la bonne. Les contrôleurs parviennent dans l'après-midi à dialoguer avec les ordinateurs de bord pendant dix-sept minutes, soit exactement la durée de communication prévue. Une seconde liaison a pu être établie plus tard dans l'après-midi. Mir pourrait souffrir de problèmes d'alimentation électrique.

Pilotage automatique. Les responsables du Tsoup se veulent rassurants: «Il n'y a pas de risque d'une chute incontrôlée de Mir. La station qui se trouve à une hauteur de 315 km est en pilotage automatique jusqu'au 15 mars 2001», a déclaré à l'AFP une porte-parole du Tsoup. Avant d'ajouter que «cette situation n'est pas dangereuse». Un optimisme partagé par Lionel Suchet, spécialiste des stations spatiales au Cnes à Toulouse. «Un objet spatial n'est pas u