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Libération

Le Soleil, bonne étoile du réseau Iridium

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publié le 5 janvier 2001 à 21h31

Il fallait y penser. Alors que la constellation Iridium n'a pas trouvé de public pour son service de téléphonie par satellite, des chercheurs pro posent de recycler ses satellites en instruments scientifiques. Preuve à l'appui, ils ont entrepris de dresser des cartes de météorologie spatiale, précieuses pour évaluer l'impact des vents solaires sur les activités humaines.

Bouclier. Iridium aura été l'échec industriel le plus spectaculaire de l'Histoire. Pas moins de 6 milliards de dollars ont été consacrés au lancement de 70 satellites de télécommunications qui volent en orbite basse, à environ 780 kilomètres d'altitude. Mais la présence à bord de magnétomètres, qui mesurent les champs magnétiques pour orienter les satellites, a donné des idées à Brian Anderson, du laboratoire de physique appliquée à l'université Johns Hopkins de Baltimore. Le chercheur s'est en effet aperçu que ces appareils peuvent mesurer les champs avec une précision voisine du 1 %. De quoi donner une image fidèle des courants électriques qui circulent au-dessus des pôles.

La Terre subit un bombardement incessant. Outre sa précieuse lumière, le Soleil crache des jets de protons et d'électrons, un courant de particules chargées très énergétiques qui voyagent à plusieurs millions de kilomètres par heure. Un flux qui serait fatal pour la vie terrestre si la planète ne possédait pas une magnétosphère, un véritable bouclier magnétique qui détourne l'essentiel des vents solaires.

Surtension. Aux pôles, il existe u