L'état de la station Mir s'est encore dégradé. Hier matin, les autorités spatiales russes ont annulé en catastrophe le lancement d'un cargo automatique Progress qui devait rejoindre la vieille station pour lui servir de fossoyeur. Dans la nuit précédente, les opérateurs du centre de contrôle des vols spatiaux (Tsoup) ont constaté une panne du système d'orientation de Mir. «Ce n'est pas la première fois que cela arrive avec Mir. Nous contrôlons la situation», a affirmé le Tsoup. Il espère rétablir le fonctionnement normal des équipements de la station aujourd'hui.
Hier après-midi, ses ingénieurs sont parvenus à rebrancher les ordinateurs de bord, sans rétablir complètement le système d'orientation. Son bon fonctionnement est indispensable pour placer face au soleil les panneaux solaires qui rechargent les batteries. Le contact radio reste malgré tout opérationnel. Le 25 décembre, il avait été interrompu pendant plus de vingt heures après un problème semblable à celui survenu cette semaine. «C'est probablement une panne de calculateur de bord qui a entraîné des problèmes d'orientation, estime Fernand Albi, du Cnes. La station se met à tourner, ce qui provoque des coupures des liaisons radio et une moindre recharge des batteries.»
Pour parer à toute éventualité, trois équipes de deux cosmonautes russes sont sur le pied de guerre, prêtes à voler au secours de la station. Mais le Tsoup estime que cela ne sera pas nécessaire. «Ils ont déjà prouvé qu'ils étaient capables de résoudre