Menu
Libération

Les tests d'ESB s'affinent.

Article réservé aux abonnés
publié le 25 janvier 2001 à 22h10

Enfin une bouffée d'actualité heureuse au chapitre de la vache folle. Il existerait d'ores et déjà un test de dépistage de l'ESB capable de repérer les animaux susceptibles de contaminer l'homme. Concrètement, il serait possible de mettre en place dans les abattoirs une véritable barrière sanitaire. C'est l'espoir qu'autorise une étude franco-belgo-britannique publiée aujourd'hui dans la revue Nature. Elle porte sur l'un des trois tests validés en juillet 1999 par la Commission européenne: celui conçu au Commissariat à l'énergie atomique (CEA) et commercialisé par la société Bio-Rad. Jean-Philippe Deslys et Jacques Grassi, auteurs du test en question, ont testé... leur propre test, sous la supervision de Jym Moynagh, responsable à la Commission européenne de l'évaluation des tests de dépistage de l'ESB. «Cette étude montre que notre instrument permet effectivement de détecter les animaux qui sont dangereux pour la santé humaine», résume Jean-Philippe Deslys.

Cette certitude a de quoi faire rêver les responsables de la santé, comme de l'agriculture. Jusqu'à présent, on ne savait qu'une seule chose des capacités des trois tests validés par Bruxelles. Tous sont capables de déceler la protéine prion pathologique dans le cerveau d'un bovin en phase finale de la maladie. C'est beaucoup, mais pas assez.

La Commission avait envoyé aux différents laboratoires en compétition des broyats de cerveau de bovins sains et des broyats de cerveau de bovins indubitablement fous. Pour tester la s