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Libération

La lente évolution du museum

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Le Muséum national d'histoire naturelle devrait bientôt être restauré.
publié le 6 février 2001 à 22h38

Muséum, côté lumière. Au sous-sol de la grande galerie de l'Evolution, au Muséum national d'histoire naturelle, au jardin des Plantes à Paris, le visiteur tombe sur l'exposition «Nature vive». Choc des couleurs et des affiches. Le muséum exhibe ses trésors, parures d'oiseaux, pela ges d'animaux, végétaux en cire brillante, tous sublimés par une lumière guidée par fibres optiques.

Ici, les technologies high-tech sont au service d'un message moderne, la prise de conscience des nouvelles relations que l'homme entretient avec la nature ­ ses peurs, ses analyses scientifiques, ses gestes destructeurs. Le visiteur est ravi et invité à réfléchir. Cette vision augure-t-elle de l'avenir de l'immense musée? Elle est pour l'instant limitée à une seule de ses galeries.

Muséum, côté ombre. Sorti de ce feu d'artifice, le visiteur se dirigera, peut-être, aux galeries de paléontologie et d'anatomie comparée. Pour y méditer sur des empilements d'os funèbres et leurs étiquettes aux calligraphies surannées. C'est le passé.

La question qui se pose au présent est celle de la rénovation de ce «Louvre des sciences de la Terre et de la vie», implanté au coeur de Paris. L'estimation officielle des travaux à réaliser se monte à 2,6 milliards de francs (396 millions d'euros). Elle soulève un enjeu de pouvoir: les scientifiques, maîtres à bord depuis trois siècles, pourraient-ils gérer cette manne et diriger la modernisation?

Si la polémique fait rage (lire ci-contre), quant à ses conditions, la rénovation