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Libération

La station Alpha s'amarre à la recherche

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publié le 8 février 2001 à 22h42

Cette nuit, si tout s'est bien passé à Cap Canaveral (Floride), la navette Atlantis se sera envolée à destination de la station spatiale internationale Alpha, à 370 km au-dessus de la Terre. Rien ne semblait pouvoir l'empêcher, ni la météo clémente, ni la technique, et la Nasa ne signalait aucun problème particulier. Les cinq astronautes américains, commandés par le vétéran Kenneth Cockrell, vont passer dix jours dans l'espace et retrouver le premier équipage permanent ­ l'Américain William Shepherd et les Russes Iouri Guidzenko et Sergueï Krikaliov ­ qui restera à bord jusqu'en mars.

Prise de pouvoir. Le vol est décisif: Atlantis emporte dans sa soute le module américain Destiny, un laboratoire scientifique qui va marquer le début de la prise du pouvoir à bord d'Alpha par Houston, le centre de contrôle de la Nasa. Et cela au détriment du Tsoup, son équivalent russe situé dans la banlieue de Moscou. Destiny comporte en effet des équipements de communication, informatiques et de contrôle de la station (attitude, température...) qui vont prendre le relais de ceux installés dans les deux modules Russes.

L'équipage d'Atlantis, après s'être amarré à la station (ce qui prendra deux jours de course-poursuite), utilisera le bras robotisé de la navette pour sortir Destiny de la soute, puis le disposer en face de son sas d'amarrage à l'avant du noeud de connexion Unity, et, enfin, déclenchera le clip d'accrochage. Mais l'opération ne s'arrêtera pas là. Il faudra trois longues sorties da