Après les gaz à effet de serre, les climatologues se penchent sur les aérosols, ces particules microscopiques produites essentiellement par la combustion. Alors que certains pensaient qu'ils ont tendance à atténuer le réchauffement climatique, Mark Jacobson, de l'université de Stanford (Californie), a publié hier dans Nature (1) un inquiétant résultat de simulation informatique: les aérosols auraient tendance à contribuer au réchauffement atmosphérique.
Les aérosols sont émis par les grandes concentrations industrielles, les feux de forêts et les transports routiers, et se diffusent dans l'atmosphère. Sans qu'on puisse savoir précisément de quelle manière, et en quelles quantités. Et comme Dark Vador, passé du côté clair à la face obscure de la Force dans la Guerre des Etoiles, les propriétés optiques des aérosols peuvent être bénéfiques ou néfastes pour le climat, suivant la nature chimique et les dimensions des particules.
Côté clair, des composants sulfatés forment un bouclier, un miroir pour la lumière du Soleil. Et donc refroidissent la Terre. Mais côté obscur, les particules de suie, provenant de la combustion incomplète du bois, du charbon ou des produits pétroliers, absorbent au contraire l'énergie solaire et réchauffent le fond de l'air. Et pourraient amplifier encore le réchauffement de la planète.
Casse-tête. L'affaire des aérosols est un vrai casse-tête pour les climatologues, persuadés de l'importance de leur rôle. Ils butent sur une difficulté expérimentale: la me