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Les Français retrouvent les étoiles

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publié le 14 février 2001 à 22h53

Claude Allègre n'aimait ni les vols habités ni les astronautes, qu'il boudait ostensiblement. Son successeur à la Recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, les réhabilite en héros nationaux et fait tout son possible pour qu'ils ne chôment pas. Il avait déjà obtenu que Claudie André-Deshays reparte sur un Soyouz à destination de la station Alpha en octobre 2001. Il annonçait hier, lors d'une conférence de presse, que Dan Goldin, le patron de la Nasa, tenait «sa parole» : Philippe Perrin volera en mars 2002 sur une navette spatiale.

Coût. Le ministre tient lui aussi sa parole puisqu'il avait déclaré, dès sa prise de fonction rue Descartes, que les astronautes français allaient rapidement retrouver les étoiles. Et sans attendre 2004, lorsque le laboratoire européen amarré à la station spatiale permettra une présence européenne permanente. Difficile d'accepter, plaide Roger-Gérard Schwartzenberg, que la France débourse d'ici là «un milliard de francs par an pour la station et qu'aucun astronaute ne vole».

Surtout que le coût des vols ­ – 100 millions pour Claudie André-Deshays et un million par an pour l'entraînement de Philippe Perrin à Houston ­ – est bien moins élevé. Sans entrer dans un débat «théologique» sur le bien-fondé des vols habités, le ministre a toutefois indiqué le fond de sa pensée. Il souhaite que la France ne s'écarte pas de ces vols qui restent l'apanage des grandes puissances du spatial.

Sortie. Tout heureux, Phi