Equilibrer et coordonner les recherches, rajeunir les troupes. Tels sont les trois souhaits du nouveau patron de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Christian Bréchot, nommé hier au Conseil des ministres. Agé de 48 ans, ce spécialiste des maladies du foie et des hépatites virales est à la fois chercheur et clinicien. Une double casquette qui a séduit le ministre de la recherche, Roger-Gérard Schwartzenberg, à l'initiative de sa nomination pour succéder au Pr Claude Griscelli, directeur général depuis 1996, atteint par la limite d'âge. Une double casquette qui lui sera utile pour la première tâche qu'il s'est assignée : un équilibre entre recherche fondamentale, recherche clinique et études épidémiologiques, qu'avait déjà initié son prédécesseur, mais aussi entre recherche «ciblée» et «libre».
Coordination. «Les chercheurs doivent se centrer sur les objectifs qui leur sont assignés, mais il me semble important qu'ils gardent aussi une latitude dans leur travail», précise le Pr Bréchot. Sa deuxième ambition est d'intensifier la coordination, à l'intérieur même de l'institut, mais aussi avec tous ses partenaires (CNRS, Inra, agences sanitaires, industriels, associations...). Enfin, le directeur général prévoit de se «battre pour rajeunir la moyenne d'âge des chercheurs», en rendant l'organisme plus attractif pour les jeunes talents. Evolutions de carrières plus rapides, efforts sur les salaires... reste à choisir les moyens à mettre en oeuvre. «