On écoutait. Maintenant, on va regarder. Après quarante ans passés à guetter les signaux radio venus de l'espace, les chasseurs d'extraterrestres ont décidé de revoir leurs plans. Lassés de rentrer bredouilles, ils affûtent des instruments optiques pour tenter de repérer des signaux lumineux et infrarouges.
Jusqu'à présent, l'écoute des signaux venus de l'espace s'est focalisée sur les ondes électromagnétiques centimétriques. A l'aide des gigantesques antennes de radiotélescopes comme celui d'Arecibo (Porto Rico), les scientifiques balaient consciencieusement chaque région du ciel et enregistrent les signaux. Les données sont ensuite digérées par de puissants ordinateurs, qui tentent de repérer ce qui, dans le bruit de fond, pourrait être interprété comme des signaux émis par une forme d'intelligence. Une radio périphérique galactique, par exemple. Des centaines de milliers d'internautes ont même choisi de «prêter» la puissance de leur ordinateur à distance pour participer à la chasse.
N'en déplaise aux amateurs de science-fiction, l'entreprise reste vaine. Pas le moindre soupçon de signal. Rien qui aurait pu regonfler les finances des laboratoires spécialisés, très affaiblies par le désintérêt des politiques pour le sujet. D'où la question que se posent certains scientifiques adeptes des programmes Seti, pour Search for Extraterrestrial Intelligence. La méthode est-elle la bonne?
Laser. Calculs en main, ils tentent de démontrer que certaines difficultés rencontrées avec les on