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Libération

Seattle est assis sur un bol de gelée

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publié le 7 mars 2001 à 23h53

Les scientifiques ont été pris de vitesse. Alors qu'ils devaient se réunir dans quelques semaines, les géologues qui étudient le risque sismique à Seattle ont été surpris par le tremblement de terre survenu le 28 février.

Car les Etats-Unis ont engagé un gigantesque programme d'études du sous-sol de Seattle. Une région qui connaît un boom démographique avec le développement de géants comme Boeing et surtout Microsoft, dont la suprématie a attiré nombre de start-ups. Une ville située au bord du Pacifique et dont le risque sismique est l'un des plus élevés aux Etats-Unis, après les cités californiennes installées près de la faille de San Andreas.

En avril, les experts devaient tirer un premier bilan de leur campagne «Investigation du risque sismique dans le détroit de Puget» (Ships). Un projet qui rassemble depuis 1998 de nombreuses équipes américaines et canadiennes dans le but d'étudier le sous-sol de la région. Navires scientifiques et avions ont été mis à contribution, de même que des centaines de volontaires qui ont prêté leur jardin pour installer un millier de sismographes sur une ligne voisine de la faille qui traverse Seattle.

Canons en mer. En 1998, les scientifiques ont d'abord concentré leurs expériences en mer. Des navires avaient tiré près de 33 000 coups de canon à air. Un moyen de générer des ondes sonores sous l'océan et de voir comment elles se propagent dans le sous-sol. Les signaux sont captés par des stations à terre ou par les sismographes traînés par les ba