Ce sera le 22 mars au matin, vers 7 h 15, heure de Paris. Selon le calendrier provisoire établi jeudi par les autorités russes, les opérations de désorbitation de la station Mir auront démarré quelques heures plus tôt. Vers 2 heures, Mir devrait se trouver à 220 kilomètres d'altitude, traversant le ciel à 8 kilomètres par seconde. Les ingénieurs déclencheront alors l'allumage des moteurs du cargo Progress, arrimé à la station pendant une vingtaine de minutes. Une infime pichenette qui freinera à peine les 130 tonnes de Mir, mais transformera son orbite circulaire en une ellipse dont le point le plus proche, le périgée, se trouve à environ 180 kilomètres de la Terre. De quoi frotter un peu plus sur l'atmosphère terrestre, très ténue mais réelle. Vers 3 h 30, une deuxième pichenette abaissera le périgée à 165 kilomètres d'altitude. Enfin, vers 6 h 30, une dernière poussée, fatale celle-là, fera descendre le périgée à 80 kilomètres de la Terre. Piégée dans l'atmosphère, Mir ne la quittera plus jusqu'à sa destruction totale, quarante-cinq minutes plus tard au-dessus du Pacifique. «Le calendrier est susceptible d'être modifié jusqu'au dernier moment. Une possibilité est d'ailleurs évoquée d'un report à vendredi», précise Fernand Albi, du Cnes.
Chaque fois, les manoeuvres seront enclenchées par une liaison radio établie quand Mir survolera le territoire russe. «C'est essentiel pour assurer la réussite de l'opération», analyse Fernand Albi. Tout se jouera dans les heures précédant l