Le ciel du Pacifique risque fort d'être encombré quand l'heure de Mir aura sonné. Plusieurs avions civils tenteront de suivre les débris enflammés de la station russe. Deux appareils devraient décoller des îles Fidji, a annoncé hier la compagnie aérienne Fidji Air. Sans préciser s'il fallait y compter l'avion affrété par la firme Mirreentry.com qui doit embarquer 120 personnes. Avec un prix des places à la hauteur de l'événement : de 5 000 (5 500 euros) à 10 000 dollars (11 000 euros) suivant la vue offerte. Plusieurs anciens de Mir et des ingénieurs spatiaux figureraient sur la liste des passagers. Des caméras embarquées filmeront le spectacle et les images seront diffusées sur l'Internet, quelques heures après le retour de l'avion à terre. Les responsables du projet, deux frères spécialistes des programmes spatiaux américains, n'ont pu mettre en place la diffusion en temps réel qu'ils espéraient.
Prévue hier, l'annonce de la date officielle de désorbitation de Mir a une nouvelle fois été reportée. La semaine dernière, les Russes avaient diffusé, à leurs partenaires américain et européen, un calendrier fixant le début des opérations dans la nuit de jeudi à vendredi (Libération du 17 mars). Les spécialistes penchent désormais pour une destruction vendredi ou samedi. Argument invoqué : la baisse «naturelle» de l'altitude de Mir est un peu plus lente que prévu, et l'altitude de 220 kilomètres choisie pour le début des opérations ne sera pas atteinte avant vendredi matin à l'aub