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Libération

Vendredi fatal pour Mir

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publié le 21 mars 2001 à 0h08

C'est officiel, l'avis de décès de la station Mir sera prononcé vendredi, après quinze ans passés dans la banlieue terrestre. Réunis en conclave hier, les responsables russes ont publié un calendrier précis des opérations, qui pourra, en cas de problème, être repoussé à samedi. «Ce sera la chute guidée et civilisée d'un appareil cosmique opérée selon les lois de la balistique», a déclaré un haut responsable de la firme Khrounitchev qui réalisa Mir. La station évoluait hier à 224 kilomètres d'altitude. Soit quatre de plus que la limite fixée pour déclencher sa chute dans l'atmosphère.

Impulsion. Selon les indications données hier, la première manoeuvre de modification d'orbite sera déclenchée à vendredi matin à 1 h 33, heure de Paris. Un tour du monde plus tard, à 3 h 02, la seconde impulsion sera donnée par les moteurs du cargo fossoyeur accroché à Mir. Enfin, le coup de grâce sera donné quand Mir survolera à nouveau le territoire russe entre 6 h 09 et 6 h 32 du matin. Mir devrait cesser d'exister environ quarante minutes plus tard. L'heure exacte sera communiquée juste après la dernière impulsion. Les quelque 1 500 débris de Mir, pour un total d'une quarantaine de tonnes sur les 130 de la station, doivent en principe tomber à quelque 3 000 kilomètres à l'est de la pointe sud de la Nouvelle-Zélande. Dans une zone inhabitée du Pacifique baptisée «cimetière» qui a déjà reçu des dizaines de fusées et satellites. Les contrôleurs aériens australiens et néo-zélandais, pays les plus