Dennis Tito est ravi. Après une guerre des communiqués entre la Nasa et les autorités spatiales russes, le touristonaute américain s'est bien envolé samedi à 9 h 37 (heure de Paris) du pas de tir de Baïkonour, au Kazakhstan. Destination, la station spatiale internationale Alpha (ISS), où la capsule Soyouz, qui l'emporte avec deux «vrais» cosmonautes russes, doit s'arrimer aujourd'hui à 10 h 07. La navette américaine Endeavour, dont la mission sur l'ISS avait été prolongée après une panne informatique, a finalement quitté la station hier à 19 h 37 (lire ci-contre).
Incident politique. Jusqu'au dernier moment, l'incertitude a plané sur le départ de l'homme d'affaires américain (Libération des 28 et 29 avril). Jeudi soir, la panne constatée à bord de l'ISS avait conduit la Nasa à demander le report d'un à deux jours du tir russe. Moscou a accusé les Américains de grossir l'incident. «Le problème n'est pas technique, mais politique, avait déclaré vendredi soir Sergueï Gorbounov, le porte-parole de l'agence spatiale russe. Nous disons aux Américains de le régler parce que demain nous allons lancer la fusée.» Les Russes entendaient arrimer le Soyouz à l'ISS sans attendre le départ d'Endeavour. Une hypothèse exclue par la Nasa.
Finalement, vendredi tard dans la soirée, l'agence spatiale américaine annonçait qu'un accord avait été trouvé. Les Russes ont été autorisés à procéder à leur tir, acceptant de retarder l'arrimage de la capsule Soyouz au cas où la Nasa n'aurait pas pu régler l