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De la Terre à la lune, des projets pas si fous

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Il a fallu trente ans pour concrétiser le sans-fil.
publié le 29 mai 2001 à 1h02

Saint-Pierre-de-la-Réunion envoyé spécial

«J'ai l'impression d'assister à un tournant dans l'histoire du transport d'énergie sans fil (TESF).» Richard Fork, de l'université d'Alabama, a connu l'agitation scientifique du début des années 60 qui préludait à la naissance du laser. Et il affirme avoir trouvé à la Réunion une ambiance aussi constructive lors du quatrième colloque international consacré au TESF qui s'est tenu du 14 au 17 mai. Plus de trente ans après les projets fous de centrales solaires spatiales de Peter Glaser à la Nasa, l'idée du sans-fil a fait son chemin. Grâce à la force de persuasion des quatre mousquetaires du genre : Guy Pignolet, de l'agence spatiale française (Cnes), John Mankins, de la Nasa, Nobuyuki Kaya, de l'université de Kobe (Japon), et Bryan Erb, de l'agence spatiale canadienne, qui invitaient leurs collègues à faire le point et découvrir un premier prototype à l'université du Tampon. Une étape-clé pour le projet à grande échelle qui doit alimenter le hameau de Grand-Bassin, dans la montagne réunionnaise (lire ci-contre).

Centrales en orbite. Comme toute ondulation, les micro-ondes transportent de l'énergie. Un mécanisme adopté à grande échelle pour la cuisson dans les fours ou la téléphonie mobile. Le gadget distribué par les organisateurs du congrès en atteste, qui allume une petite diode lumineuse quand il capte les ondes d'un téléphone GSM. Bien maîtrisée, la propagation de faisceaux de micro-ondes permettrait de renvoyer sur Terre de l'énerg