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Libération

Horizon vert pour l'Europe spatiale?

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publié le 12 juin 2001 à 1h13

L'Europe spatiale? Ambitions officielles élevées, moyens modérés. C'était hier, à l'Assemblée nationale, le noeud gordien d'un colloque ­ «la France et la politique spatiale commune» ­ organisé par le groupe parlementaire sur l'espace. Outil de «domination», voire de «monopole, comme pour le GPS» (1), estime André Lebeau, qui occupe la chaire spatiale du Conservatoire des arts et métiers, l'espace reste dépendant à 80 % des financements publics. Il suffit alors de comparer le numéro 1 ­ les Etats-Unis ­ avec le numéro 2 ­ l'Europe ­ pour saisir l'ampleur du problème: le premier dépense cinq fois plus que le second. Comment, alors, réaliser l'ambition d'égaler les Etats-Unis, du moins de briser leur domination? La perspective d'une Europe de la défense semble lointaine. Or, elle seule, avec la volonté d'une capacité d'action autonome, distincte des Etats-Unis, pourrait justifier la création d'une activité spatiale militaire de même ampleur. Dans le secteur de la navigation et localisation par satellite, le programme Galileo devrait briser le monopole américain à l'horizon 2008. Un programme lourd ­ plus de 20 milliards de francs ­ qui inaugure l'entrée en scène de l'UE, puisqu'il s'agit du premier programme communautaire spatial d'envergure.

Mais il existe un autre domaine qui pourrait devenir le terrain d'un «leadership» européen, explique José Achache, directeur scientifique de l'agence spatiale française: «Nous passons de la diplomatie de la guerre froide à celle de l'envi