Protons, à vos marques, feu ! C'est ce qui devrait se passer le 1er avril 2004, vient d'annoncer Luciano Maiani, le directeur général du Cern (le laboratoire européen de physique des particules, installé près de Genève). Le compte à rebours de la mise en service du LHC, le nouvel accélérateur, devrait s'achever avec les premières collisions de protons les particules qui forment le noyau des atomes avec les neutrons , ouvrant une nouvelle étape dans l'exploration de l'infiniment petit.
Réunis en fin de semaine dernière, les vingt Etats membres du Cern ont donc entendu Luciano Maiani s'engager sur une date légèrement en retard sur les prévisions initiales pour la fin de ce gigantesque chantier de 10 milliards de francs (1,52 milliard d'euros). La construction, dans un tunnel de 27 kilomètres de circonférence, de la plus grande et de la plus puissante machine de physique du monde. Un accélérateur de particules d'une énergie formidable, chaque faisceau, circulant en sens inverse, avec une énergie atteignant sept mille milliards d'électronvolts, battant de très loin tous les records actuels.
Lors de collisions frontales entre protons, au rythme de quarante millions de fois par seconde, ceux-ci vont exploser, former de nouvelles particules et révéler la structure, les constituants et les lois de la matière à des distances incroyablement petites: 10-18 mètre, ou dix milliardièmes de milliardième de mètre.
Le LHC est une véritable collaboration mondiale. Presque tous les pays qu