La solution serait dans le trou noir. Publiée le 10 juillet dans The Astrophysical Journal (1) par quatre Italiens et un Français, cette proposition viendrait clore, si c'est la bonne, un mystère cosmique qui tenait depuis près de quarante ans, celui de l'origine des «sursauts gamma». A l'époque, au début des années 60, Américains et Russes mettent en orbite des espions pour surveiller les explosions thermonucléaires de l'adversaire. Et s'assurer qu'il respecte le traité interdisant les essais atmosphériques. Mission des satellites: enregistrer les flashs intenses de rayons gamma les plus énergétiques qui puissent exister déclenchés par le feu nucléaire.
Monstres. Des flashs furent effectivement repérés. Mais ils venaient du ciel. D'où? Il fallut attendre le milieu des années 90 pour en avoir une idée. En 1991, la Nasa satellisait l'observatoire Compton (Gamma Ray Observatory) qui a, durant près de dix ans, compté les «sursauteurs gamma», à raison d'un par jour en moyenne. Etranges objets puisqu'on observe un flash intense... et puis c'est tout. Au fur et à mesure que les années passent, Compton en dessine la carte. Surprise: ils sont uniformément répandus dans le ciel. Une telle distribution dans l'espace ne peut s'expliquer que par trois localisations possibles pour les objets émetteurs dont la distance demeure mystérieuse. Proches, ils entourent le système solaire. Lointains, ils entourent la galaxie. Très lointains... ils sont répartis dans tout l'Univers. Une fois él