Soigner le climat, c'est bon pour la santé. Ce pourrait être un slogan écologiste, mais c'est le message de cinq scientifiques (1) qui se sont livrés à quelques calculs, à la louche il est vrai, sur les «bénéfices sanitaires cachés de la réduction des émissions de gaz à effet de serre». Car réduire les gaz à effet de serre revient, en milieu urbain, à réduire les émissions des usines, des camions et des voitures, par ailleurs gros pollueurs atmosphériques. Une démarche qui vise manifestement à donner des arguments supplémentaires à la cause climatique, alors que George Bush persiste dans son refus d'engager les Etats-Unis, principale puissance polluante dans ce domaine, dans une politique de réduction de ces émissions.
Tiers monde. Spécialistes de santé publique, les chercheurs (un Chilien, un Mexicain, un Brésilien et deux Américains) ont mis à profit les données statistiques reliant pollution urbaine et santé dans de grandes villes de leurs pays. En plus du gaz carbonique, accusé de réchauffer le fond de l'air, cheminées et pots d'échappement émettent de nombreux polluants particules, oxydes divers transformés en ozone, etc. , dont les effets négatifs sur la santé sont de plus en plus évidents. En particulier dans les métropoles du tiers monde avec l'explosion des transports urbains. En 1997, l'Organisation mondiale de la santé estimait que la pollution urbaine devait être responsable d'environ 700 000 dé cès prématurés par an, de pics d'admissions dans les services d'ur