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Libération

Alerte rouge sur les poivrons

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Les pesticides s'y accumulent
publié le 30 août 2001 à 0h30

La deuxième partie de l'enquête sur les résidus de pesticides dans les fruits, les légumes et les céréales vient de sortir, et le poivron pourrait bien y laisser sa peau. Après avoir révélé le taux de produits chimiques retrouvé sur 40 000Êéchantillons d'aliments (Libération du 7 août) et détecté la présence de «maneb» dans les choux-fleurs, d'«endosulfan» dans les melons ou de «chlorméquat» dans les poires ­ dans lesquels ces produits n'ont rien à faire­ , les experts de l'Union européenne ont évalué les risques pour le consommateur. Le rapport conclut qu'«il y avait des raisons de craindre qu'il y ait pu avoir un danger pour la santé, notamment pour les groupes à risque comme les jeunes enfants».

Deux des vingt pesticides recherchés semblent particulièrement s'accumuler dans le poivron. L'endosulfan a été retrouvé dans 31,7 % des poivrons analysés et le méthamidofos dans 20,7 %. Dans les deux cas à des doses supérieures à la dose de référence pour la toxicité aiguë pour ces substances (pour l'endosulfan, 1,8 fois la dose chez les 2,5 % de la population la plus exposée). Selon le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures, «le rapport s'en remet, pour résoudre le problème, soit à des interdictions de ce produit, soit au respect des bonnes pratiques agricoles», mais «en janvier 2001, le méthamidofos était toujours autorisé dans dix des Etats de l'Union européenne, et l'endosulfan dans douze».

Pas de quoi s'alarmer pour autant, «on ne va pas s'intoxiquer en