Simone Accardo, président de la Federazione mondiale antizanzara, une association antimoustique en Italie, a une technique bien à lui pour se débarrasser de ces insectes: une bonne paire de claques. Alors, comme chaque année, il a organisé à la fin de l'été un concours d'assassinat de moustiques, au sud de Milan. Une technique de démoustication ludique, très temporaire et localisée, mais une technique qui ne risque pas de convaincre les vrais spécialistes, ni de faire fuir ces insectes nuisibles. Aedes aegyptis, Anopheles gambiae, Culex pipiens et leurs centaines de cousins vecteurs de maladies ou parasites du tourisme ne se laissent pas faire. Pour les combattre, «il faut des produits costauds», souligne Raymond Gruffaz, de l'Entente interdépartementale de démoustication (EID) Rhône-Alpes. «Adulte, la bête est coriace.» Le DDT, le premier insecticide de synthèse organochloré, a eu des débuts prometteurs. Mais les moustiques ont développé une résistance contre ce produit. Surtout, il s'est révélé très nocif pour l'environnement.
Larves. Les exterminateurs de moustiques ont donc décidé de s'attaquer à leur point faible: la larve. Adepte des eaux stagnantes, des lacs où les oiseaux viennent chercher leur nourriture, elle trouve aussi son bonheur en zone urbaine, dans les fosses septiques, les vieilles baignoires ou les pneus abandonnés. En France, de mai à septembre, les agents de l'EID traquent donc les flaques pour les asperger de produits. Depuis les années 90, ils comptent