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Interview

«D'ici Noël, sans doute le premier embryon humain cloné»

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Le biologiste Panos Zavos réaffirme être proche du but. «Dans vingt ans, il y aura plein de clones et on gagnera bien sa vie avec».
publié le 18 octobre 2001 à 1h17

Entretien avec le très polémique Panos Zavos, biologiste, professeur d'andrologie à l'université du Kentucky. Partenaire du gynécologue italien Severino Antinori dans l'International Cloning Consortium (lire ci-dessous), il est membre du conseil scientifique de la revue française Gynécologie, obstétrique, fertilité dirigée par l'un des pionniers de la fécondation in vitro, le gynécologue Jean Cohen.Ê

Craignez-vous d'être mis au ban de votre profession du fait de votre engagement dans le clonage humain ?

Non. Il y a vingt-deux ans, lorsque Louise Brown est née, la fécondation in vitro a suscité beaucoup d'émotions, y compris chez les biologistes de la reproduction et les médecins de la stérilité. Et puis, maintenant, ils gagnent très bien leur vie avec ça et plus personne n'y voit d'objections. Ce sera pareil dans vingt ans avec le clonage. Il y a aura beaucoup de clones, et on gagnera bien sa vie avec.

Le clonage vous pose des problèmes de conscience ?

S'il est démontré qu'on peut cloner des animaux en toute sécurité, la technique suscitera un formidable intérêt pour le traitement de la stérilité. En attendant, il faut évaluer le risque et le bénéfice, comme dans tout geste médical. Aussi, je ne proposerai le clonage qu'aux personnes qui n'ont aucun autre moyen d'avoir un bébé.

Vous allez travailler d'abord sur l'animal ?

On ne répondra jamais à toutes les questions posées par le clonage humain en travaillant sur l'animal.

Mais la technique est peu «reproductive»... Il a fallu des