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Libération

Du mouton ou de la vache, qui est fou?

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publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Ils s'étaient préparés à devoir gérer une situation de crise. Les experts du ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) britannique, du Seac, de la Food Standard Agency et leurs homologues européens vont pouvoir souffler. L'hypothèse du mouton fou n'est pas confirmée. Les scientifiques se demandent depuis longtemps si certains cas de tremblantes ne masqueraient pas en réalité un passage de l'agent de la vache folle chez le mouton. L'étude qui aurait pu confirmer ou infirmer la présence de l'agent responsable de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) dans des cerveaux de moutons malades collectés il y a une dizaine d'années vient d'être «annulée» (Libération du 4 août et du 15 octobre). Ils ont appris hier que l'expérience était biaisée. «L'agence admet avec le Defra qu'il y a maintenant des doutes significatifs sur la validité des échantillons», annonçait hier la Food Standard Agency dans un communiqué.

Mélange. Les services vétérinaires en charge de l'étude croyaient travailler depuis deux ans sur un mélange de cervelles de mouton. Mais hier, une contre-expertise a montré qu'ils analysaient aussi des tissus bovins atteints d'ESB. «Les circonstances de collecte des échantillons n'étaient pas très claires» a reconnu hier l'Institut britannique de la santé animale (IAH). Il y avait donc bien des traces de l'agent pathogène dans le mélange, mais «on ne sait plus ce que cela veut dire», commente Martin Hirsch, directeur de l'Agence françai