C'est un retour qu'elle attendait depuis longtemps. Dimanche matin à 10 h 59, heure de Paris, Claudie Haigneré s'envolera pour son second voyage dans l'espace. En 1996, la spationaute française avait volé seize jours à bord de la défunte station Mir. Cette fois, son plaisir ne durera que dix jours, dont six passés sur la station spatiale internationale (ISS). C'est à bord d'une capsule russe Soyouz lancée de Baïkonour (Kazakhstan) que l'unique femme spationaute européenne voyagera, en compagnie de deux Russes, Viktor Afanassiev et Konstantin Kozeïev, avec lesquels elle s'entraîne depuis janvier à la Cité des étoiles, près de Moscou. Les trois spationautes convoieront leur capsule Soyouz, qui remplacera l'autre déjà amarrée à l'ISS. Le vaisseau Soyouz sert en effet de canot de sauvetage aux occupants permanents de l'ISS, mais il doit être remplacé tous les six mois.
Expériences. Bien évidemment, la spationaute française ne se contentera pas de jouer les taxis. L'Agence spatiale française (Cnes) a déboursé environ 15 millions d'euros pour le billet de Claudie Haigneré, son entraînement et l'envoi des 80 kilos de matériel. «L'astronaute partagera son temps entre les expériences scientifiques et ses fonctions opérationnelles d'ingénieur de bord, explique Arlène Ammarisraël, responsable de l'utilisation de l'ISS au sein du Cnes. Elle aura aussi un programme média chargé et participera à des actions éducatives avec des lycéens.»
Le programme de la