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Libération

Des nouvelles de la planète rouge

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publié le 23 octobre 2001 à 1h21

Panneaux solaires et éoliennes. La tempête de sable en cours cache la surface de Mars aux yeux des espions spatiaux. Mais, en sens inverse, elle masque le Soleil. Dramatique pour d'éventuels engins ou astronautes qui tireraient leur électricité de panneaux... couverts de poussière. D'où l'idée, étudiée à la Nasa, de modifier des éoliennes utilisées en Alaska (où il n'y a pratiquement pas de soleil l'hiver) pour les implanter, un jour, sur la planète rouge.

Eau souterraine suspectée. «Il y a de l'eau liquide à 100 mètres de profondeur, sous une couche gelée, dans la plaine de Solis-Thaumasia», affirment des scientifiques américains dans Geophysical Research Letters du 15 août. Une conviction fondée sur le recensement minutieux de la morphologie de surface réalisé grâce au laser altimétrique de Mars Global Surveyor. Et renforcée par l'étude du passé géologique du dôme de Tharsis, dont les soubresauts auraient fourni la chaleur et le réservoir indispensables à sa formation et son enfouissement.

Un système hydrologique différent. Le TES (thermal emissions spectrometer), un instrument de Mars Global Surveyor, a établi la minéralogie de nombreux sites de la planète. On sait donc que les rocs martiens proviennent d'éruptions volcaniques ou de chocs cosmiques éventrant la planète, et pas de processus sédimentaires. Certaines roches en revanche sont compatibles avec des minéralisations en milieu très humide, voire liquide, mais à petite échelle. Donc plutôt des mares et des écoulements